Discours du Ministre Prisca R. Nlend Koho au lancement du processus d'élaboration du rapport pays de mise en oeuvre du Protocole de Maputo

Discours du Ministre Prisca R. Nlend Koho au lancement du processus d'élaboration du rapport pays de mise en oeuvre du Protocole de Maputo

Discours du Ministre Prisca R. Nlend Koho au lancement du Processus d’élaboration du rapport Gabon relatif au « protocole a la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique » communément appelé Potocole de Maputo, le 21 juin 2021.

Mesdames les membres du gouvenment

Madame ou monsieur le repréenetant du premie rminstre chef du gouvenement

Mesdames et messieurs les representnants des institutions

Madame la repréentnante de la FSBO

Mesiers et messieurs les partenaires au developpement

Mesdames et messieurs le srepresentants des ministères ;

Mesdames et messieurs de la société civile ;

Mesdames et messieurs en vos grade et qualilé

 

Je vous remercie d’avoir répondu une fois de plus à l’invitation de la cause des femmes portée par le Ministère des Affaires Sociales et des Droits de la Femme pour participer dans une démarche résolument inclusive au lancement du processus d’élaboration du premier rapport de mise en œuvre par le Gabon du Protocole de Maputo.

Mesdames et messieurs

La Charte Africaine des Droits de l’homme et des Peuples a été le 27 juin 1981 à Nairobi lors de la 18ème  Conférence de l’Organisation de l’Unité Africaine(OUA). Elle est entrée en vigueur le 21 octobre 1986. Cette charte s’inspire de la charte de l’OUA, de la charte des Nations-Unies et de la Déclaration Universelle des droits de l’homme. Cependant, elle prend en compte les « traditions historiques et les valeurs de la civilisation africaine » en insistant notamment sur les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, et en accordant également une grande place à la famille.

Le protocole à ladite charte (Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples) relatif aux droits des femmes en Afrique, ou protocole de Maputo, a été adopté 17 ans plus tard, le 11 juillet 2003 par la session ordinaire de la conférence de l’OUA à Maputo(Mozambique). Au terme du septennat suivant, le 10 janvier 2011, précisément, le Gabon le ratifiait.

Le Protocole de Maputo vient donc compléter cette charte, en affirmant spécifiquement les droits des femmes en Afrique. Il énonce un certain nombre de droits humains, comme l’alimentation, la santé, l’éducation, la dignité, la paix. Il qualifie et dénonce les inégalités de genre, condamne les discriminations à l’encontre des femmes, statue sur l’héritage, la succession et les droits des veuves, condamne  les mutilations génitales féminines et énonce notamment dans son article 14, le « droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction ».  Ce protocole, spécifique à la protection des droits de la femme africaine, est un instrument puissant car juridiquement contraignant.

Mesdames et messieurs

En vertu de l’article 62 de la charte, les Etats Parties ont l’obligation de soumettre un rapport périodique, tous les deux (2) ans à la commission africaine des droits de l’homme et des peuples. En élaborant en 2021 le premier rapport Gabon, c’est donc la couverture d’une période de 10 ans qu’il nous faudra restituer, soit un cumul de 5 rapports.

En conséquence, j’exhorte chacun des contributeurs des sectoriels, de la société civile, des partenaires au développement de s’impliquer fortement dans les réflexions et les travaux qui démarrent ce jour. Lesquels, tout en soulignant le caractère très volontariste de la démarche gabonaise, devront mettre en lumière et témoigner  des progrès de notre pays en faveur des droits des femmes, tels qu’exigés par cet instrument.

La lutte pour les droits de la femme est une longue histoire jalonnée de grandes décisions et actions.

En 1995, à Beijing, lors de la 4ème conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes fut affirmée, je cite : « les droits des femmes sont des droits humains » et se donnaient pour but de « réaliser l’égalité des droits et la dignité intrinsèque des hommes et des femmes ».

Le 21 janvier 1983, les Gabon ratifiait la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF), un document de référence majeur relatif aux droits de la personne humaine, à la dynamique égalitaire femme homme et aux caractère inaliénable du droit des femmes. Et c’est ce même ensemble de valeurs qui structure la politique de genre du Président de la  République, Chef de l’Etat, son Excellence Ali Bongo Ondimba, dont la vision est intensifiée par la Première Dame, Sylvia  Bongo Ondimba ; notamment  sur les questions relatives à l’héritage, la succession et le droit des veuves.

Mesdames et messieurs

Après la proclamation de la décennie de la femme 2015-2025 par le Président de la République Chef de l’Etat, son Excellence li Bongo Ondimba, actuellement mise en œuvre par le gouvernement, sous la houlette de Madame le Premier Ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, la stratégie de réduction des inégalités femme/homme(Gabon- Egalité) initiée sous la houlette de la Première Dame, Madame Sylvia Bongo Ondimba, et dont le rapport a été remis au Président de la République le 30 septembre 2020, la volonté de notre pays de promouvoir les droits holistiques de la femme, dans les respects des engagements internationaux ne sont plus à démontrer. L’élaboration du rapport de Maputo permettra assurément de ressortir l’inter-connectivité entre cet instrument régional et les autres projets nationaux sur les doits de femmes.

Cela me porte à dire et à m’en satisfaire fort à propos, que malgré le retard enregistré dans la production de nos rapports, les avancées ont été réalisées par le Gabon dans le sens de l’implémentation du protocole de Maputo.

J’en veux pour autres preuves, les révisions majeures intervenues dans le Code Civil que dans le Code Pénal, en faveur de la femme; la promulgation de diverses textes qui améliorent la situation sociale et politique de la femme.

En ratifiant le protocole de Maputo, notre pays a poursuivi son engagement de garantir aux femmes leurs droits fondamentaux.

Chers experts,  acteurs et contributeurs divers, mettons-nous donc au travail! et étant positivement imprégnés de la logiques de Beijing de Nairobi et de Maputo, contribuons avec exhaustivité dans un esprit participatif à l’élaboration de ce premier document maître qui, sous la forme de 5 rapports combinés, couvrira la décennie 2011-2021.

 Le défi est de taille, mais vous réussirez !

 Je vous remercie.